Sources, Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité
La biodiversité, c’est l’ensemble des êtres vivants, micro-organismes, plantes, champignons ou animaux. Ce sont aussi les interactions qui les relient entre eux et avec le milieu où ils vivent. Nous, les êtres humains, faisons partie des êtres vivants, et nous interagissons dans le temps et dans l’espace avec les autres composantes de la biodiversité. C’est pourquoi on a pu en dire que c’est « le tissu vivant de la planète » ou « la vie, dans ce qu’elle a de divers ».
Une toiture végétalisée est un excellent isolant thermique, un bon isolant phonique, elle réduit la pollution (CO2, poussière), régule les eaux de pluie, allonge la durée de vie des toitures et, cerise sur le gâteau, elle est plutôt esthétique.(source toutvert.fr)
La biodiversité est donc un concept beaucoup plus vaste que la simple collection d’espèces animales et végétales à laquelle on la réduit souvent : c’est la diversité de la vie à tous ses niveaux d’organisation, du gène aux espèces et aux écosystèmes. Ces niveaux sont en dynamique et interactions permanentes et sont le cadre de l’évolution du vivant.
Société Française d’Écologie et d’Évolution
Le maintien du fonctionnement des écosystèmes et des services qu’ils rendent à l’humanité fait partie des arguments principaux en faveur de la protection de la biodiversité (Figure 1). Le terme « fonctionnement » réfère aux propriétés et/ou processus biologiques et physiques au sein des écosystèmes, comme par exemple le recyclage ou la production de biomasse. Les « services » représentent tous les bénéfices que les populations humaines obtiennent des écosystèmes, notamment la production de nourriture, la régulation du ruissellement, la pollinisation, etc.
Trois mécanismes ont été proposés pour expliquer cette relation positive. D’abord, l’effet d’échantillonnage qui est purement « statistique ». Les écosystèmes riches en espèces seraient plus productifs, c’est-à-dire que leur biomasse augmente rapidement, simplement parce qu’ils ont plus de chance d’abriter une espèce très productive. Ensuite, la complémentarité des espèces qui est le résultat d’un agencement favorable des traits écologiques présents au sein des communautés.
Dans ce cas, en augmentant la diversité, on augmente le nombre fonctions réalisées par les espèces, car plus de niches écologiques[2] sont utilisées au sein de l’écosystème et les ressources sont mieux exploitées. Par exemple deux espèces de plantes équipées l’une de racines de surface, l’autre de racines profondes, utiliseront mieux qu’une seule les ressources d’un sol, accroissant la productivité locale, car elles ont des traits écologiques complémentaires.
Enfin, la facilitation est définie comme une interaction positive entre deux espèces. Par exemple, en les abritant du rayonnement direct du soleil, les ronciers créent en plein milieu d’une prairie un he fréquentent que des milieux sombres et humides. Ces espèces « favorisés » permettant à leur tour de mieux utiliser les ressources disponibles localement et donc augmentant la productivité.
Ces différents mécanismes peuvent s’exprimer localement mais aussi sur des échelles spatiales et temporelles plus larges, depuis l’assemblage des espèces de bactéries et de champignons du morceau de fromage au fond du frigo.
La végétalisation des toits permet un retour de biodiversité, les grandes capitales sont toutes lancées dans l’agriculture urbaine depuis Les Jardins de Babylon.
Voir un exemple sur les toits de Paris, avec le jardin potager de l’école Le Cordon Bleu.
L’Agence Française de la Biodiversité travaille sur les RESERVOIRS DE BIODIVERSITE.
Les réservoirs de biodiversité comprennent tout ou partie des espaces protégés et les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité (article L. 371-1 II et R. 371-19 II du code de l’environnement).
Source Science Avenir
Démarche écosystémique, lutte contre les ilots de chaleur urbain ICU.
Au-delà de l’alimentation, les plantations en ville remplissent des services dits écosystémiques : rafraîchissement de l’air et dépollution, lutte contre les inondations, captation d’azote, économies d’énergie. Ainsi, en réduisant le transport des marchandises et en isolant les bâtiments, l’étude retient qu’une facture de 125 milliards d’euros en électricité et carburant serait économisée. En rafraichissant l’atmosphère des villes, les plantations feraient également gagner 4,5 milliards d’euros. Au total, cette activité pourrait rapporter entre 75 et 150 milliards d’euros par an.
Les façades, les toits et les terrains vagues deviennent productifs
Le Coefficient Biotope Surfacique (CBS) des habitats BioclimHouse® est entre 0,7 et 0,8.
Partout dans le monde l’agriculture urbaine gagne du terrain. Elle n’avait jamais vraiment disparu des villes des pays en voie de développement. Elle reconquiert des espaces dans les pays riches. Ainsi, la ville de Paris ambitionne le développement de 100 hectares de fermes urbaines sur son territoire d’ici 2020. Ces projets sont regroupés sous l’étiquette des « Parisculteurs « , des « paysans » bien décidés à réinstaller la campagne à la ville.
l’ARRDHOR CRITT HORTICOLE aide en France à la promotion des toitures végétalisées, en ville et à la campagne, ils testent et référencent toutes variétés compatibles dans un programme de recherche, (en savoir plus).
Que peut-on planter sur ces espaces ? Et pour quel bénéfice ? Les chercheurs ont classé les plantes en trois catégories. La première regroupe les cultures les plus adaptées à la ville : légumes secs, légumes racinaires (carottes, navets, pommes de terre), choux et épinards. La seconde, celles qui posent plus de problèmes : les arbustes fruitiers et les légumes moins nourrissants comme les tomates et les laitues.
Enfin, la troisième catégorie est celle des cultures les moins adaptables : les grands arbres fruitiers (pommiers, poiriers, citronniers), les cultures intensives comme le tournesol ou le colza. Les chercheurs ont ensuite défini pour chaque pays les cultures les plus adaptées pour en tirer une évaluation de production et de revenus.
C’est ainsi qu’ils arrivent à un total de 100 à 180 millions de tonnes de nourriture produites tous les ans. C’est peu au regard des 6500 millions de tonnes de végétaux récoltés tous les ans dans le monde, selon les décomptes de la FAO. Mais pour certaines plantations comme les légumes secs et racinaires, l’agriculture urbaine pourrait remplir jusqu’à 10% des besoins.
Au total, elle générerait entre 65 et 122 millions d’euros de revenus.